ARTICLE

LE TÉLÉGRAMME | Démolition du cinéma LE BRETAGNE à Quimper

QUIMPER - Les Rives de Saint-Corentin - HQE
Au cinéma Le Bretagne à Quimper, le rideau est tombé. Depuis ce mardi 4 octobre 2022, l’ancien cinéma Le Bretagne, à Quimper, disparaît peu à peu du paysage. Au terme de ce chantier de démolition prévu sur trois semaines, la construction d’une résidence de 18 logements pourra commencer.

« Clap de fin », lance cet homme, en arrivant sur le parvis du Conseil départemental du Finistère, ce mardi 4 octobre, à Quimper. Il est un peu plus de 11 h. Le Quimpérois y rejoint une connaissance ; Pascal, qui vit dans un immeuble tout proche depuis vingt-cinq ans. De ce parvis, les deux hommes surplombent légèrement l’allée François-Truffaut où une grue XXL s’affaire depuis plus d’une heure et demie à effacer la présence de l’ancien cinéma Le Bretagne.

 

Ce « pan de l’histoire quimpéroise », comme le dira quelques instants plus tard un passant, est effectivement condamné à disparaître. Car le groupe finistérien Soft, qui a acquis le bâtiment auprès du diocèse, a pour projet d’ériger ici une résidence de 18 logements ; du T2 de 50 m² environ au T5 de plus de 150 m².

« Le tout, dans une finition très haut de gamme », appuie Arnaud Ferellec. Et leur commercialisation avance « très, très bien », savoure le responsable du développement au sein du groupe Soft. « À ce jour, précise-t-il, il ne reste que 4 logements à vendre, dont deux sont déjà optionnés ». Autant d’appartements qui devraient être livrés avant juin 2024.

Un projet dans lequel l’ancien cinéma n’avait pas sa place. Ce qu’Arnaud Ferellec confirme. Évoquant « un bâtiment ancien, qui avait en partie brûlé il y a quelques années ». « La structure ne permettait pas d’être réutilisée pour faire du logement ».

« C’était attendu, mais ça fait bizarre… »

Durant les trois prochaines semaines, les ouvriers vont donc œuvrer pour le raser, avant que la construction du nouvel édifice ne commence. Une scène que les deux Quimpérois observent avec attention, ce mardi matin. Des souvenirs plein la tête. À 64 ans, Pascal a connu les lieux quand la salle s’appelait la Phalange d’Arvor. « Et on faisait la kermesse de l’école ici », explique le riverain, qui dit avoir été « aux premières loges », lors de l’incendie du 14 juillet 2020.

Destruction Le Cinéma - QUIMPER - Les Rives de Saint-Corentin
Destruction Le Cinéma - QUIMPER - Les Rives de Saint-Corentin
(Le Télégramme/Sophie Benoit)

Son acolyte écoute. Scrutant toujours ce cinéma où il a travaillé comme projectionniste durant huit ans. « Ce que ça me fait ? Je n’arrive pas à le décrire ! C’était attendu, mais ça fait bizarre… Pour tout le monde ». De relativiser, un peu plus tard : « C’est peut-être mieux que ça arrive maintenant car c’était une verrue dans le quartier. On va retrouver de l’air ».

 
Partager l'article :